Nourrir l'esprit en habillant le corps
L'impact positif de la conso engagée sur notre santé · Out(door) of the PFAS · Les cabinets de tendances, actuels en 2024 ? · L'Angleterre finance les formation des jeunes couturier·es · Banni cause de jet privé.
L’édito, par Aurore Bardey
La mode durable a un impact positif sur le bien-être des consommateurs
La mode durable, au-delà de sa résonance éthique, tisse une trame de satisfaction et de fierté. Lorsque nous choisissons des vêtements éco-responsables, nous ne faisons pas qu'habiller notre corps ; nous nourrissons notre esprit.
Mes recherches publiées en 2023 révèlent que pendant les périodes de confinement, des consommatrices âgées de 20 à 35 ans ont saisi l'opportunité de s'informer et de s'éduquer sur les options de mode et de cosmétiques éco-responsables. Cette démarche a contribué à améliorer leur bien-être, à réduire leur anxiété et à renforcer leur identité. Une autre de mes études publiée en 2021 met en lumière les bienfaits substantiels d’une garde-robe minimaliste sur le bien-être. Ce concept encourage non seulement une consommation de mode plus consciente et éthique, mais renforce également l'expression personnelle à travers une approche réfléchie de ce que nous portons.
À l'opposé, la mode non durable soulève des questions éthiques et environnementales inquiétantes. Mon étude publiée en 2022 montre que les participant·es qui ont porté des vêtements étiquetés non durables ont ressenti des émotions plus négatives comparativement à ceux et celles qui portaient des vêtements durables. De plus, mes recherches publiées en 2022 montrent que des achats de mode de contrefaçon peuvent initialement stimuler une joie éphémère mais finissent souvent par des sentiments de culpabilité et de regret. Ainsi, porter des vêtements de mode durable améliore le bien-être et les émotions positives. La sensibilisation aux pratiques durables et éthiques encourage donc non seulement une mode plus responsable mais renforce également le lien entre l'estime de soi et les choix de consommation.
Dr. Aurore Bardey, Psychologue de la mode et professeure de marketing durable à la Burgundy School of Business
LA QUINTESCENCE
Les points clés de la semaine sur The Good Goods et ses réseaux.
#RELOCALISATION Investir pour former aux métiers de la mode et du textile - La formation aux métiers de la couture est une condition sine qua non de la relocalisation de l’industrie textile. Le Royaume-Uni l’a compris et sa démarche pourrait nous inspirer outre Manche. L'État britannique finance entièrement des formations de couture gratuites pour combler les lacunes en compétences et répondre à la demande croissante de main-d'œuvre qualifiée dans l'industrie textile, initiée par la fuite des talents suite au Brexit.
#PODCAST Peut-on continuer à prédire les tendances ? - L’agence NellyRodi est certainement l’un des bureaux de tendance les plus importants au monde. Au micro de notre podcast, sa fondatrice qui a donné son nom à l’agence aborde l'utilité même des tendances, leur impact sur la créativité, le développement durable et plusieurs interrogations cruciales sur l’avenir de la mode.
#ENTREPRENEURIAT - Quelles sont les structures pour accompagner le développement d’une marque de mode ? - Plusieurs institutions offrent un accompagnement sur mesure aux jeunes marques. Sélection de structures qui mettent, en plus, l'accent sur le développement durable, l'innovation et l'engagement social.
#INNOVATION Out(door) of the PFAS - Les PFAS seront bientôt interdits par l’UE. Mais en pratique, on fait comment pour les remplacer ? Dans la mode, on en trouve partout car ils sont très pratiques : ils rendent les vêtements imperméables et anti-taches, déperlants… dans l’outdoor en particulier, c’est un casse-tête. Réponse avec VAUDE.
DEMAIN S’ECRIT (AVEC) LA VEILLE
A lire, à voir, à écouter ailleurs.
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