À vos marques, prêts, affichez !

Affichage du coût environnemental, le brief · Un roman militant contre le gâchis textile · Les fournisseurs qui libèrent du plastique · La fast fashion, plaisir coupable de nos cerveaux · Les nouveaux métiers de Vinted · Des mannequins IA chez H&M · Marche pour les Droits Humains.

The Good Goods
4 min ⋅ 14/09/2025

Tissaïa E. Leclerc d’y met, et vous ?

Validé par la Commission européenne, le nouvel outil d’évaluation de l’empreinte écologique des produits entre en France dans le secteur textile, en boutique physique et en ligne, sur une base volontaire, mais encadrée. Dès le 1er octobre 2025, pour les produits concernés, le Coût sera renseigné à l’acte par un score en points et points/100 g, selon une charte précise et après implémentation impérative des données sur le portail officiel. Méthodologie, application, obligations légales, signalétique : la procédure, bien que fastidieuse, est engagée chez plusieurs grandes marques, comme Rossignol, Okaïdi ou encore le groupe E. Leclerc pour sa marque grand public Tissaïa. Si la date d’un affichage rendu obligatoire n’est pas encore connue, commencer par le Coût français permet de s’offrir un temps d’avance, complémentaire des exigences européennes qui devraient suivre. Ce guide vous accompagne dans la démarche volontaire et renseigne les outils (portail, charte officielle, FAQ) utiles pour ce faire.

L’équipe The Good Goods


LA QUINTESSENCE

Les points clés de la semaine sur The Good Goods et ses réseaux.

#CULTURE - Chloé Cohen sort un roman pour dénoncer le gâchis textile

Après un podcast à succès - Nouveau Modèle - pionnier sur l’impact de la mode et des travaux multiples de journaliste éco-féministe, Chloé Cohen publie son premier roman, Tissus d’espoir. L’une de ses protagonistes est une porteuse du marché de Kantamanto, au Ghana. Une intrigue largement inspirée du monde réel : le travail de ces femmes, qui transportent chaque jours des dizaines de kilos de déchets textiles venus d’Europe, est l’un des plus difficiles de l’industrie de la mode. La journaliste espère ainsi continuer à alerter sur la surproduction et ses conséquences. Par ici pour commander le roman.

#JURIDIQUE - Affichage du coût environnemental des vêtements, volontaire et encadré, le 1er octobre

Le nouveau dispositif français d’affichage du coût environnemental des vêtements, issu de la loi Climat et Résilience et validé par la Commission européenne, entre en vigueur le 1ᵉʳ octobre 2025 sur une base volontaire. Dans cet article, on détaille la méthodologie de calcul, les obligations légales pour les marques (portail de déclaration, charte graphique officielle) les modalités de contrôle par la DGCCRF) et les outils pour entrer progressivement dans sa mise en application.

#SOURCING - Sortir du plastique vierge

Libérer le textile du plastique : une thématique phare la semaine prochaine sur Première Vision Paris. Découvrez des fournisseurs de matières et de mercerie, l’intervention d’activistes de renom, comme Arizona Muse le 17 à 14h aux côtés d’Eco Age et des acteurs industriels du polyuréthane et du polyester recyclé, au sein d’une table ronde le 18 septembre à 12h avec Philippe Beille de PETSHKA, Andie Wyatt d’Earth Protex™ et Sumitra Rajagopalan de BioAstra. Prendre son pass ; consulter les informations sur l’édition.

DEMAIN S’ÉCRIT AVEC LA VEILLE

Ancré - L’AI remplace l’humain dans l’image
L’émergence des mannequins générés par intelligence artificielle est une option à faible coût pour les marques, pour les campagnes e-commerce, les publicités ou les shootings multiples. Mais il dévalorise le modèle humain, tant en termes de salaire que de visibilité ou de diversité réelle, il pose des questions sur les implications éthiques : droit à l’image, appropriation culturelle, standardisation de la beauté et pression accrue sur les mannequins humains.

La Croix - Les dérives de Vinted se multiplient
Vinted, avec 23 millions d’utilisateurs en France, est devenu une véritable « école de commerce », transformant des particulier·es en auto-entrepreneur·es aguerri·es à l’achat-revente, au pricing et au marketing digital. Mais derrière cette dynamique entrepreneuriale et une rentabilité record pour la plateforme, émergent des dérives : contrefaçons, dropshipping de fast fashion (Shein, Temu), usage de bots et tarissement des dons aux associations caritatives.

The Atlantic - Les plaisirs addictifs de la fast fashion sur notre cerveau
C’est scientifiquement prouvé, l’industrie de la fast fashion exploite directement les mécanismes cérébraux de plaisir et d’addiction, tout comme la cigarette ou la cocaïne, via l’activation du noyau accumbens qui récompense la “chasse” d’un bon produit avec des shot de dopamine, conjugué à la satisfaction de l’avoir acheté à petit prix — pour créer une forme de consommation addictive où l’acte d’acheter devient souvent plus important que l’utilité de l’objet. Anatomie d’une manipulation.


LA STARTUP DE LA SEMAINE

BioFluff

BioFluff fabrique une alternative végétale à la fourrure, au shearling et au fleece. Cette startup de biomatériaux fondée en 2022 est basée à Londres et développe en Italie des matières pour le prêt-à-porter ou les peluches, composées à 100% de fibres naturelles végétales, notamment de chanvre, de lin et d’ortie, sans plastiques ni OGM.


LE PREMIER DE LA CLASSE ECO

Abracadabra

La circularité est possible aussi dans la lingerie. Abracadabra le prouve au quotidien : cette marque collecte de la lingerie usagée via des bornes et partenaires, puis la trie, nettoie et répare dans son atelier de Roubaix, où les pièces trop abîmées sont démontées pour la mercerie. Le modèle repose sur la revente en ligne et via des corners physiques (comme dans l’enseigne RougeGorge), proposant de la lingerie “comme neuve” à prix réduit (-60 à -90 %), tout en maximisant la valorisation de chaque pièce, pour une activité circulaire qui fait montre de rentabilité. Offre inclusive à la clé.


ON NOUS A VUS, ON NOUS VERRA

  • Aux côtés du Député Dominique Potier pour une Marche symbolique pour les droits humains. Du 21 au 23 septembre 2025, elle relie Roubaix, symbole du déclin et d’une possible renaissance de l’industrie textile, à Bruxelles, où le Parlement européen prendra position sur la loi Omnibus. Infos ici.

  • Aux Portes du Cuir à Pau. Organisé par RESO Cuir Nouvelle-Aquitaine, ce salon est adressé aux particulier·es comme aux professionnel·les. L’occasion de découvrir les métiers et les savoir-faire de la filière cuir. Plus de 50 exposants, artisans, entreprises, professionnels, institutionnels du secteur sont attendus.

  • Au salon Première Vision Paris, du 16 au 18 septembre 2025 au Parc des Expositions. PV Paris fait battre le cœur de l’innovation et de la technologie. IA, data, digitalisation, circularité, matériaux intelligents, production optimisée… : le salon offre matière à voir et à penser et révèle des leviers de compétitivité concrets et activables.

  • Du 23 au 25 septembre 2025, sur le salon LINEAPELLE qui revient à Fiera Milano Rho. Avec plus de 1 100 stands, l’édition italienne du salon présente les collections automne-hiver 2026/2027 de cuirs, composants, textiles et innovations techniques. Informations et places ici.

  • Pour la 5ème édition du Refashion Day, le jeudi 6 novembre 2025 en livestream. Refashion appellent les acteurs de la filière à co-construire concrètement un modèle circulaire, plus résilient et plus ambitieux. Je m’inscris.

AUX ANTIPODES

La découverte hors-secteur, pour penser contre son cerveau.

La 2ème édition du Festival de Collage à Paris

Le Paris Collage Festival fête sa 2ᵉ édition. Cet événement de trois jours réunit la communauté du collage, professionnels et amateur·ices, autour d’expositions, d’ateliers, de conférences et d’une bourse au papier. Il propose une grande exposition de 63 collagistes et environ 300 œuvres, également à l’Espace Andrée Chedid à Issy-les-Moulineaux autour du thème « Prendre sous son aile », pour promouvoir les échanges, les techniques et l’inspiration collective. Rendez-vous les 26-28 septembre 2025 à L’Établisienne (88 boulevard de Picpus, 12ᵉ arrondissement de Paris), avec une exposition inaugurale le 26 en soirée. Entrée libre.


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The Good Goods

Par The Good Goods

The Good Goods est un média et un bureau d’expertise dédiés à la transformation des industries de la mode, du textile et du luxe. Notre métier consiste à effectuer une veille d’impacts et à mettre en lumière les solutions pour les professionnel·le·s. Ces savoirs sont partagés :

  • A nos audiences, via un média digital omnicanal orienté business comprenant des articles, des infographies, un podcast et deux newsletters ;

  • A travers une activité de conseils experts sur mesure (masterclass & conférences, CleverBooks, production de contenus en marque blanche, stratégie RSE).

Nous œuvrons également au service de l’information du grand public, à travers deux canaux média B2C pour sensibiliser et accroître la connaissance des citoyen·ne·s, grâce à des contenus éducatifs sur Instagram et une plateforme d'évaluation des marques.

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