The Good Goods

Chaque jeudi matin, les infos d’un œil expert sur la transformation soutenable de l’industrie de la mode, du textile et du luxe.

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Par The Good Goods
7 mai · 4 mn à lire
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Trop de tout.

Shitthropocene par Patagonia · La veille réglementaire d'avril · La réparation, c'est rentable pour tout le monde · L'ère des colis réutilisables · Les Danois sont aussi contre les PFAS.

L’édito, par Clara Cherblanc – Chargée de mission plaidoyer auprès de la FMC

PPL pour l’interdiction des PFAS : lumière sur la toxicité des textiles

L’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité une
proposition de loi pour réduire l’exposition aux “polluants éternels”, aussi appelés PFAS. Les PFAS sont une classe de composés chimiques largement utilisée dans de nombreux produits de consommation courants en raison de leurs propriétés uniques, telles que leur résistance aux tâches, à l’eau et à la graisse. Ces substances sont préoccupantes pour la santé humaine et peuvent être la cause de troubles du foie, de problèmes hormonaux et dans les cas les plus graves, de cancers. Les PFAS sont nombreux dans les vêtements imperméables et résistants aux tâches. De ce fait, le texte prévoit l’interdiction de fabriquer, importer, exporter ou mettre sur le marché des textiles d’habillement contenant des PFAS à compter du 1er janvier 2026. Cette interdiction s’appliquerait à l’ensemble des textiles à compter du 1er janvier 2030. Les vêtements de protection pour les professionnel·les de sécurité sont néanmoins exclus du champ d’application du texte. Cette proposition de loi met en lumière la potentielle dangerosité et toxicité des textiles, particulièrement ceux dérivés de la pétrochimie. Cette réalité, bien que souvent sous-estimée, demeure largement méconnue tant par les consommateur·ices que par les législateur·ices.  En effet, à titre d’exemple, les règles issues de la Convention internationale de Bâle sur les transferts de déchets considérés comme “dangereux” ne s’appliquent pas aux déchets textiles contenant des PFAS. Ce texte français serait donc précurseur et permettrait de souligner le fait que consommer de la mode circulaire n’est pas seulement un geste écologique, c’est également le moyen de préserver sa santé ! Prochaine étape du texte : passage au Sénat fin mai !

Clara Cherblanc



LA QUINTESCENCE

Les points clés de la semaine sur The Good Goods et ses réseaux.

#TRAÇABILITÉ Retraced : un LinkedIn de la chaîne de production - Les réglementations se multiplient pour imposer le devoir de vigilance et les entreprises doivent trouver des solutions rapidement pour être en conformité avec la loi. Parmi les acteurs qui émergent pour leur fournir des outils clé-en-main, Retraced propose une plateforme où collaborent des fournisseurs qui y partagent leurs audits, certifications et toutes les données utiles. “Quand les marques nous rejoignent, elles peuvent déjà trouver 60% de leurs fournisseurs avec toutes leurs données.” affirme Benoît Pflimlin, Senior Account Executive chez Retraced.

#RÈGLEMENTATION Mode durable : tout savoir des lois et des débats en cours - Chaque mois, la Fédération de la Mode Circulaire intègre la rédaction de The Good Goods pour faire le tour des grandes actualités de la mode durable et un point sur les réglementations en cours et à venir. Au programme notamment : la PPL contre les PFAS, un cadre légal pour l’upcycling et une étude surprenante sur les raisons qui poussent à consommer upcycler.

©The Good Goods x Les Raccommodeurs©The Good Goods x Les Raccommodeurs

#CIRCULARITÉ La rentabilité de la RSE - Patience et longueur de temps, tant qu’on a des preuves que cela paie ! La preuve par 20 : nous avons listé les bénéfices financiers et extra-financiers de la réparation pour une marque, présentés dans un slider récapitulatif. D’ailleurs, un sondage sur la réparation des articles de mode, chaussures et maroquinerie est en cours jusqu’au 12 mai. Nous partagerons des données sur Linkedin, le but étant de généraliser le service de réparation par les marques. Pour y participer, rendez-vous ici.

#INTERVIEW Le no-gender, en pratique ? - La créatrice Jeanne Friot, qui défile chaque saison à Paris, propose une mode totalement genderless. L’idée est belle, mais est-elle tout à fait réalisable ? Comment concevoir des vêtements adaptés à tous les corps masculins comme féminins, et surtout comment les vendre ? Le marché existe-t-il ? Les consommateurs mais aussi les revendeurs sont-ils prêts ? Forte de son expérience, Jeanne Friot nous explique.


DEMAIN S’ECRIT (AVEC) LA VEILLE

A lire, à voir, à écouter ailleurs.

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